Cette question a été amenée dans le groupe que j’anime pour le moment (Jouer pour progresser vers son avenir – Mons – 2012).

Une belle réflexion en soi ! 
Est-ce une réflexion que l’on peut encore s’autoriser à l’heure actuelle ?  
Je pense que oui.  Qu’il le faut… que ça aide à se projeter.  Tout en restant conscient qu’il y a des souhaits sur lesquels il faudra peut-être faire des compromis et d’autres qui sont non-négociables.  Ceux-ci sont des limites que l’on a.  Et ces limites sont aussi à respecter.  Pour soi… pour s’orienter vers un travail qui convient vraiment. 

Bref, je suis persuadée que cette réflexion sur le job idéal est nécessaire à tout travail d’orientation professionnelle.

Et de cette réflexion d’un groupe, il en est ressorti :

- un désir d’horaires adaptés à la vie de famille et de compréhension par rapport à une vie de maman solo ;
- un souhait de vivre cet emploi dans une bonne ambiance, en bonne entente avec les collègues et l’employeur ;
- un espoir d’obtenir un salaire correct.  Etonnamment, un salaire correct n’est pas forcément celui qui permet de devenir riche mais un salaire permettant de nouer les deux bouts sans trop de difficultés voire même de se permettre de chouettes loisirs ; 
- une envie de voyager pour certains au travers de cet emploi ou grâce à ce nouveau salaire qu’il procurera ;

Et puis ... surtout, la nécessité d’un travail varié, motivant voire amusant … Quoi de mieux que d’aller au travail avec le sourire ?… et c’est le constat de l’enclenchement d’un cercle vertueux : on aime son travail, on s’y plait, on s’y amuse, on y va avec le sourire, l’esprit positif, on est compétent, on en retire de la fierté, de la reconnaissance.

Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie." Confucius

On sent aussi la nécessité de se sentir utile, de voir le résultat de son travail, de ressentir de la reconnaissance mais surtout de la fierté par rapport à ce que l’on fait quoi que ce soit. 

Et enfin, il y a la recherche avant tout d’un enrichissement moral, un épanouissement, avoir la possibilité d’apprendre et de découvrir toujours de nouvelles choses et d’évoluer ainsi tout au long de cet emploi… durablement. 

Et vous ? que souhaitez-vous trouver dans un job idéal ? Quelles sont les conditions pour qu’il soit motivant cet emploi que vous rechercher ou dans lequel vous êtes ?

Et en tant qu’employeur, chef de petite ou grande entreprise, quel type de job idéal pouvez-vous proposer ?

Qui mieux que vous sait vos besoins ? 
Apprendre à se connaître est le premier des soins... 
Jean de La Fontaine 

Qui peut prétendre se connaître vraiment ? Peu de monde en définitive. J’en veux pour preuve la difficulté qu’on la plupart des gens à citer des qualités ou des défauts.  Souvent on entend cette réponse «les défauts c’est plus facile » signe d’une faible estime de soi. Si en plus, il est demandé un nombre de qualités assez élevés (quinze par exemple) les réactions sont souvent vives et unanimes «je n’ai pas autant de qualités ».
Et pourtant, chacun est constitué d’innombrables qualités et de tout aussi nombreux points de vigilance (que l'on pourrait appeler défauts). Il faut juste pouvoir les reconnaître et mettre des mots dessus. 

"Connaître autrui n'est que de la science; 
se connaître soi-même, c'est de l’intelligence."
Proverbe chinois 

Se connaître c’est pouvoir appréhender au mieux les difficultés, défis, épreuves que la vie nous propose. C’est pouvoir se reposer sur ses forces, et faire avec ses faiblesses. N’importe quel appareil parait tellement plus simple lorsque l’on connait son mode de fonctionnement. Il en va de même pour nous. Se connaître c’est apprendre à se simplifier la vie, à s’accepter, à se respecter. 

Quand on apprécie un artiste, on va probablement prendre le temps de se renseigner sur qui il est, ce qu’il a vécu, créé, comment est né son art, ses projets… Et plus on se renseigne, plus on appréciera cet artiste. Avoir une démarche similaire pour soi-même permettra donc à la personne d’améliorer la façon donc elle s’apprécie. 

S’apprécier, s’estimer, s’aimer ce n’est pas se voir tel une personne idéale. C’est s’accepter tel que l’on est. C’est accepter ses défauts, ses faiblesses, ses limites, … les respecter. C’est avoir pour soi l’indulgence que l’on aurait pour des amis, pour son conjoint et non la dureté dont, souvent, on fait preuve à son propre égard. C’est aussi apprendre à mieux fonctionner, oser sans témérité, agir sans aller dans le mur… tout simplement parce qu’en s’acceptant tel que l’on est, on est alors dans le respect de soi. 

Se connaître c’est aussi renforcer son estime de soi. On a souvent une vision déformée de soi. Rare sont ceux qui ont une vision positive, bienveillante. Seule une bonne connaissance de nos forces, de nos faiblesses, de nos besoins, et de nos limites peuvent nous donner une image de soi en rapport avec la réalité. 

Connaître, ce n'est point démontrer, ni expliquer. 
C'est accéder à la vision.
Antoine de Saint-Exupéry

On parle d’impro, de recherche d’emploi, de confiance en soi… qu’en est-il exactement ??

La première séance d’info se passe, la deuxième aussi.  Les gens se regardent, échangent déjà sur leur vécu, timidement, partagent leurs difficultés… puis décident de s’inscrire à ce module, sans doute un peu en se demandant ce que ça va leur apporter mais en se disant que de toutes façons ils n’ont rien à perdre. 

10 places prévues, nous acceptons 12 personnes, 11 constituent réellement le groupe… Un beau succès au niveau inscriptions pour lesquelles nous avons été bien aidés par le Forem. 

18 avril : premier jour … Premières minutes toujours difficiles… le premier jeu met en condition.  Faire connaissance, briser la glace et rire ensemble, déjà. 
Le rire très présent tout au long de la formation … on peut en apprendre tant par le jeu.  C’est notre croyance. 

Nous sommes deux à porter le projet avec plaisir, avec curiosité aussi… comment vont-ils adhérer à ce que l’on propose ?
Etienne Lejeune, coach d’impro du Caméléon Création qui anime la partie impro, celle par laquelle on va travailler l’audace, le sens de la répartie et de façon indirecte la confiance en soi.
et moi-même, pour tout le travail sur le projet professionnel, la découverte de son potentiel, la communication et la sensibilisation à la recherche d’emploi. 
Une petite incursion aussi de Blaise Dehon avec un chouette atelier sur le dessin au cerveau droit qui va nous permettre de travailler en douceur sur les croyances négatives qui guident tout un chacun parfois.   

Les journées passent.  Les participants se découvrent aux autres, à nous… en restant maîtres de ce qu’ils montrent d’eux…
Ils se découvrent à eux-mêmes… apprennent des choses de leur fonctionnement, en faisant des prises de conscience,  en expérimentant des choses dans l’impro…
Ils découvrent l’ampleur de leur potentiel…   par le bilan de compétences, en parlant de leur expériences diversifiées et variées… 
Ils en apprennent plus sur leur fonctionnement et celui des autres par les ateliers sur la communication.

J’aime entendre ces différents commentaires des participants qui apparaissent tout au long du module :

« Je ne pensais pas que j’étais capable de ça »,

« J’avais oublié toutes ces expériences… »,

«C’était tellement difficile de prendre la voiture et j’y suis arrivée »

« Je me rends compte qu’une capacité acquise l’est pour toute la vie »

« Ici au moins je souris »

« C’est parfois dur et stressant de venir mais j’aime bien »

«Ca m’a fait du bien quand tu m’as dit que ce que j’ai fait c’est bien, cela m’a rassuré car souvent j’ai l’impression que je fais mal »  

 « Je pensais que ça n’avait pas d’importance  (cette expérience-là)»

« J’en ai fait des choses dans ma vie finalement »

Et puis on arrive tout doucement à la fin du module… 9 séances ça passe vite… tellement vite finalement.
Les projets se précisent, les plans d’action se dessinent. 
Certains envisagent de reprendre des formations, de celles dont on n’avait pas imaginé un jour franchir le cap de s’y inscrire.  D’autres savent maintenant par quel bout prendre leur recherche d’emploi, que mettre en valeur dans leur profil, quelles entreprises cibler.  L’un des participants réfléchit à lancer sa propre activité et entre en formation de suite pour être accompagné dans cette réflexion…. 

On était dans l’ici et le maintenant, parfois dans le passé, des regards en arrière nécessaires parfois…  Là on regarde vers l’avenir, on le construit, on le visualise, en image,… en démarches.



Merci Carine, Catherine, Lionel, Avni, William, Emilie, Mustapha, Isabelle, Sonia, Michelle, Damien pour votre participation et ouverture d’esprit lors de cette formation et bonne continuation dans votre cheminement.