Certaines années sont particulières et deviennent inoubliables pour une raison positive ou non. Elles perturbent, chamboulent, nous entrainent dans un tourbillon d’actions, de changements, de stress, d’émotions.
Même si elles donnent, parfois, l’impression que l’on régresse, ou que l’on doit repartir à zéro, après coup, on constate qu’elles nous font avancer, évoluer.
Cette année 2020, pour tous, quelque soit la manière dont on l’a vécue, restera une année inoubliable.
D’abord, nous sommes passés par un sentiment de sidération, de choc, suite à ces annonces, à l’arrêt de nos activités (nous avons fait partie d’un secteur qui a vu ses activités annulées pendant le premier confinement), à l’arrêt de la scolarité des enfants. Nous ont envahi un sentiment d’impuissance, d’attente, le sentiment de subir, l’espoir aussi que ça ne dure pas, que ce ne soit qu’une parenthèse…
Mais cette parenthèse a duré et là il y a deux sentiments contradictoires qui apparaissent
L’un qui pousse à se dire que l’on va essayer de rendre cette parenthèse le plus confortable possible, voire utile. On profite de dehors, on se recentre sur nos familles, on profite de ces moments ensemble, en noyau. On range, on trie, on désencombre. On realise des petits ou gros travaux. On fait toute une série de petites choses que l’on n’a pas le temps de faire quand le travail est plus (que) présents dans nos vies. On réorganise notre quotidien avec des habitudes que l’on espère garder quand la vie aura repris pleinement. On lâche prise.
Et puis, par ailleurs, il y a des bouffées de stress, des bouffées de peur et des bouffées de colère à gérer.
Peur par rapport à ce virus dont on ne connait rien, ni comment il va agir sur nos organismes personnels, ni combien de temps il va s’inviter dans nos vies.
Stress, par rapport aux conséquences de tout ceci sur nos activités professionnelles et sur celles de tout un chacun, sur la scolarité de nos enfants et leur avenir.
Et de la colère par rapport à ce sentiment d’être un peu abandonnés, contraints d’arrêter ou de réduire fortement nos activités comme beaucoup d’autres professions mais sans recevoir beaucoup d’aides, les informations arrivant au compte-gouttes, les aides arrivant, elles, après de nombreuses relances et bien en retard.
De la colère aussi par rapport à l’injustice subie par tout une série de travailleurs ceux considérés comme non-essentiels ou moins essentiels, ceux a qui on dit « Vous n’avez qu’à faire du click-and-collect, du take-away, du visio,… », « Vous recevrez des aides, on ne vous laisse pas tomber » (alors que dans la réalité, souvent les aides n’arrivent pas ou arrivent tard ou, encore, sont minimes). De la colère et de l’empathie pour ces professions à qui l’on dit à demi-mots, à mots cachés : « Vous êtes responsables de faire circuler ce virus » et ce même s’ils ont pris des mesures pour assainir leur espace de travail et de réception.
Bref, …
Mais sans doutes avez-vous été secoués aussi.
Je pense qu’il y aura encore pas mal d’inquiétudes, d’incertitudes. Il y aura des hauts et des bas entre espoir et désillusion, déception.
Pour ma part, fin 2020, après avoir été abattue par ce covid, je suis entrée en phase de réflexion. Que peut-on faire pour faire avec, avec notamment ce distanciel imposé ? Comment réorganiser les choses, réagencer nos formations, relancer nos coachings avec ces contraintes ?
Un début d’acceptation, acceptation de ce nouveau mode de vie (surtout au point de vue professionnel), même s’il est à durée indéterminée… indéterminée et non-définitive.
Un peu de lâcher-prise pour changer son regard sur la situation.
De la positivité, pour cimenter tout ça…
L’objectif : que cette année 2021 soit l’année de l’adaptation ! Et que si ces adaptations sont nécessaires à court, moyen ou long terme, elles seront surtout sources d’évolutions !
Belle année plus sereine et constructive à tous !