Ce jour, un instituteur commence sa journée, en écrivant au tableau devant ses élèves la table de 9.
9 X 0 = 0
9 X 1 = 9
9 X 2 = 17
9 X 3 = 27
…
Tout en continuant sa tâche avec conscience et concentration, il perçoit des exclamations, des ricanements, un chahut de plus en plus important.
Il ne se démonte pas et continue tranquillement.
Le chahut augmente, les rires sont de plus en plus affirmés.
Quand il a fini d’écrire la table, il se retourne et demande aux élèves ce qui les fait rire ainsi.
Les élèves se calment, hésitent, n’osent pas s’exprimer puis, tout à coup, un élève plus assuré prend la parole.
« Monsieur, vous avez fait une faute. »
Et les autres, de nouveau de se moquer de la manière plus ou moins discrète !
L’instituteur explique alors « Effectivement, j’ai fait une erreur, et vous l’avez remarqué ; mais vous n’avez pas remarqué les 9 autres fois où les réponses étaient exactes.»
Je viens également d’en faite l’expérience, une petite erreur vient de mettre en l’air 10 ans de travail d’une qualité reconnue.
Dans mes ateliers sur la confiance en soi, j’aborde le rapport que mes participants ont avec l’erreur. Acceptent-t-ils d’en faire ? Comment se sentent-ils quand ils en font une ?
Parce que parfois quand on manque de confiance en soi et/ou qu’on a tendance à être perfectionniste, on peut avoir du mal à accepter de commettre une erreur.
On parle alors de la nécessité de lâcher-prise.
Que pour avancer, expérimenter, évoluer, il faut parfois prendre le risque de se tromper et de faire des erreurs. Il faut pouvoir lâcher-prise sur cette perfection recherchée, souhaitée pour faire, vivre, être…
On se rappelle souvent que l’erreur est humaine, qu’elle peut souvent être réparée et que c’est ÇA l’important et qu’elle peut aussi être source d’apprentissage.
Je donne souvent l’exemple, qu’il m’est arrivé souvent, à vous aussi peut être, de cette expérience où l’on se trompe de route, et où l’on se rend compte que cette nouvelle route est plus belle, plus agréable, plus courte…
Ou encore de ces recettes de cuisine qui sont nées d’erreurs.
Cette historiette, ou mon expérience personnelle, montrent pourtant qu’à l’heure actuelle dans la balance l’erreur pèse plus que la qualité, qu’une erreur même petite peut remettre tout en question.
Pas parce qu’elle n’est pas réparable.
Mais parce qu’elle n’est pas acceptée par la société.